SPLINTERING HEART 

Un cœur qui vole en éclats

 

Sous sa peau, brûle une bouillante et vive douleur

Qui pique comme des épines,

Comme des aiguilles et des punaises

Qui tournent en rond dans son corps

Et je sais ce que c’est.

J’endure d’atroces souffrances,

Mais c’est le prix de l’extase

Jusqu’à ce que le poids du secret

Et le poids du mensonge

Donnent envie à mon cœur d’exploser.

Je ressens la douleur à mesure que le temps passe,

Avec des hauts et des bas

Avec des hauts et des bas.
Et, tandis que je rêve du baiser,

Je resserre cette vis

Qui tourne et qui me perce

Et vous savez ce que c’est ?

C’est un morceau d’amour

D’un cœur qui vole en éclats

Et qui le déchire,

Mais pas tant que cela.
Alors tu économises tes larmes

Pour les moments où tu es seule

Jusqu’à ce que les éclats que tu conserves

Te paralysent et te rend dure comme du verre.

Et c’est le même soleil qui brille

Sur les vieux et sur les jeunes,

Sur les saints et sur les pécheurs

Sur les forts et sur les faibles.
Puis arrive une brûlure, une engelure,

Et une croix pour un baiser.

Alors elle apprend à arrêter de rêver

Et vous savez ce que c’est

Avec ces fragments d’amour

Et ce cœur prêt à craquer

Avec les fragments,

Et ce cœur fendillé.

DRY LAND – Une terre asséchée

 

Durant toute la période où je t’ai connue

Tu étais crispée et nerveuse,

Je n’ai jamais voulu te posséder. 
J’étais conscient du danger

De te faire une offre pour tes faveurs

Tu es une étrangère née

Je t’ai fait des excuses et je suis parti.  
Tu es une île

Mais je ne peux pas te laisser en pleine mer

Tu es si violente avec ton silence

Tu es une île

Je ne peux pas dormir

Veux-tu me parler ?

Je suis une terre asséchée

Merci de m’aider.
Durant toute la période où je t’ai connue

Il y a eu quelque chose entre nous

Je ne pense pas que ce soit le fruit de mon imagination.  
Je sentais que je ne pouvais pas te toucher

Mais, en même temps, que tu aurais bien aimé

Si tu en es capable, dis-moi la vérité.

Je t’ai fait des excuses et je suis parti.
Tu es une île

Mais je ne peux pas te laisser en pleine mer

Tu es si violente avec ton silence

Tu es une île

Je ne peux pas dormir

Veux-tu me parler ?

Je suis une terre asséchée

Merci de m’aider.

WAITING TO HAPPEN  

Quelque chose se prépare

 

La nuit, je ne dors pas

Je t’écoute dormir.

J’entends l’obscurité respirer

Et la pluie contre les carreaux.
Après tout ce temps,

Cynique et désabusé,

Toutes les pierres sont des diamants

Tous les bleus sont fanés.
Tout ce que j’ai réussi

Tout ce que j’ai vu et entendu

M’a pris tellement de temps

Dans le tiers monde spirituel

Mais toi, tu as apporté la pluie jusqu’ici.
Quelque chose se prépare

Quelque chose qui apprend à voler

On peut parler sans discuter,

D’âme à âme.

Cette sensation, je l’ai attendue

Durant toute ma vie.

On s’est distingués

On a parlé de nos visages

Tu disais que tu n’aimais pas le tien

Et moi je te disais que je le l'aimais bien. 
Je garde les pièces détachées

Dans mon manteau, je les agrippe avec mes mains

Le casse-tête d’un ange

Je peux en jouer quand je suis déprimé.
Du vide à la sècheresse,

La famine de nos jours

Je regarde s’ouvrir les cieux

Et tout nettoyer
Tu as amené la pluie jusqu’ici.
Quelque chose se prépare

Quelque chose qui apprend à voler

Sur le point d’exploser

Quelque chose de vivant et sauvage.

Quelque chose se prépare

À tout moment.

Cette sensation, je l’ai attendue

Durant toute ma vie.

COVER MY EYES (PAIN AND HEAVEN) 

Je me cache les yeux (douleur et paradis)

 

Je me cache les yeux

La lumière tombe sur son visage.

Lignes dangereuses,

Couleurs et formes dangereuses,

Courbes féroces,

Connectées et prêtes à jouer,

Bien boutonnée,

Rouge sang et blanc d'Halloween.

Elle ressemble à la fille dans le film où le Spitfire se crashe,

Elle ressemble à la fille sur la photo, qu’il ne pouvait pas s’offrir,

Elle ressemble à la fille avec le sourire dans la cour de l’hôpital,

A la fille dans le roman où le vent souffle sur les prairies
Douleur et paradis,

Douleur et paradis,

Le sens de la vie.

Tirée à quatre épingles,

Je me couvre les yeux
Couleurs et formes dangereuses

Et quand elle bouge,

Je me cache les yeux.
Elle ressemble à la fille de la télé avec une guitare rouge

A la fille avec le dealer au bout du bar

Elle ressemble à la fille avec son sourire dans le rêve de cette nuit

A la fille qui double en cabriolet.

Douleur et paradis,

Douleur et paradis.

NO ONE CAN – Nul ne peut

 

Tu as atterri dans ma vie

Comme une  lumière  nouvelle

Dont l'éclat le plus vif

Fait paraître ma vie passée comme plongée dans l’obscurité.

J’ai toujours pensé que la beauté se trouvait bien enfouie sous la peau

Mais, pour te décrire, j’ai besoin d’un autre mot.

Le temps qu’il m’ a fallu pour démolir le mur

Fut le temps qu’il m’a fallu pour tomber,

Faible et désespéré.

Mais à présent, nul ne peut m’arracher à toi

S’ils m’emmènent, ne t’inquiète pas,

A présent, nul ne peut m’arracher à toi

Peu importe le temps qu’il nous faudra attendre.

Avant que tu n’arrives,

Les jours ne variaient jamais

Dans ce gris que j’appelais liberté.

Les nuits sans fin, dehors, avec les gars

On se la racontait et on était bruyants

Je me persuadais que je croyais en eux.

Mais à présent, nul ne peut m’arracher à toi

S’ils m’emmènent, ne t’inquiète pas,

A présent, nul ne peut m’arracher à toi

Peu importe le temps qu’il nous faudra attendre.

Je me fous de ce qu’ils pensent

Tu es la seule en qui je crois.

Je t’amène jusqu’ici

Et, dans tout ce que j’aime,

Il y a quelque chose de toi.

Mais à présent, nul ne peut m’arracher à toi

S’ils m’emmènent, ne t’inquiète pas,

A présent, nul ne peut m’arracher à toi

Peu importe le temps qu’il nous faudra attendre.

Mais à présent, nul ne peut m’arracher à toi

S’ils m’emmènent, ne t’inquiète pas.

THIS TOWN – Cette ville

 

Les voitures laissent leurs chaudes et froides traînées de lumière dans ma tête

Comme des photos consumées par une exposition prolongée.

Les roues tournent doucement à l’envers

Avec un effet de stroboscope dans la lumière ambrée.

La pluie tombe et me lave le cerveau

Mais je ne suis toujours pas propre.

Cette ville a fait de moi ce que je suis devenu.  

Cette ville me déguise comme un étranger

Cette ville s’exhibe à la fenêtre comme un ultime cadeau

Cette ville nous fait tomber

J’ai l’impression que contre cette ville, je te perds.
On économise notre argent durant la moitié de notre vie

On économise nos rêves

Et on est venu ici pour saisir toutes les opportunités

Dans la grande ville.
Mais je compte les jours,

Je te regarde changer

Je sens qu'on est sur le déclin.  

Le bruit dehors te prend dans ses bras,

Comme un agneau dans les bras d’un lion.
Et ici, quelque part, dans le bruit,

Les poupées de magazine et les garçons du grand capital

Bougent silencieusement, juchés sur leurs confortables talons

Et, sur leurs roues pleines de graisse, ils avancent en silence.  

Cette ville a fait de moi ce que je suis devenu. 

Cette ville me déguise comme un étranger

Cette ville erre sur mon palier et me dit que je suis en retard

Cette ville nous fait tomber, nous fait tomber

J’ai l’impression que contre cette ville, je te perds.
Au petit matin, je te regarde te réveiller

Cette ville  ne fait que t’éloigner de moi

Encore une fois. 

THE PARTY – La fête

 

Elle a acheté une bouteille de cidre

Au magasin du coin de la rue.

Ils auraient pu l’en empêcher,

Bien qu’en réalité, elle était plus âgée.

Elle s’est rendue en bus

Jusqu’à un nom et un numéro,

Une maison remplie de musique,

Et de choses merveilleuses.

Certaines personnes

Qu’elle croyait connaître

Ne s’étaient jamais comporté ainsi
Quand elle les voyait à l’école.
Elle n’avait jamais été jusque-là,

Tout le monde était hors de contrôle.
Elle s’est retrouvée dans une arrière-salle

Remplie de parfums étranges,

De bruits et de bougies.

C’est là qu’il l’a rencontrée.
Il l’a attirée dans un jardin,

Rempli de pluie et de silence,

Lui parvenait l’odeur de la terre et des arbres.
Et elle vit cette succulente lumière émise par les petits éclats dans ses yeux,

En chassant les ombres de la nuit,

Elle était ensorcelée.
Puis minuit arriva.
Le dernier bus était passé.

Ils vont devenir fous

Quand ils entendront ce qu’elle a fait.

Le haut devient le bas,

Le moins, devient le plus,

Elle ne s’était jamais senti comme ça avant.
Et, le lendemain,

Il lui a dit : « Oh, au fait »,

« Bienvenue à ta première fête …. »

HOLIDAYS IN EDEN 

Des vacances au paradis

 

Avez-vous déjà eu l’impression

Qu’en montant dans un avion

Tous vos soucis resteront à terre

Et que vous alliez revivre ?

En retournant à l’état d’enfant de la nature

Heureux, sauvage et libre.

Mais l’oubli est une rivière

Et vous savez où mène la rivière.

Des vacances au Paradis

La vie avant la chute

Où on ne voit rien, on n’entend rien, on ne dit pas de mal

Où tu ne sens aucune culpabilité, aucune.   
Nu dans la jungle,

De la boue entre les orteils

En suivant la rivière

Là où elle coule.  
Les créatures de la forêt t’attendaient

« Bienvenue dans l’obscurité »

Rien ici ne peut te heurter

Car l’obscurité n’a pas de cœur.
Des vacances au Paradis

Le paradis retrouvé

Où on ne voit rien, on n’entend rien, on ne dit pas de mal

Et où tu fais fi du passé.
Tu te réveilles un matin

En te demandant qui tu es.

Il y a la carte d’un nouveau pays accroché au mur

Toutes tes nouvelles conquêtes ne sont plus qu’une

Sous le soleil, tu as désormais tout fait,

Il y a une date sur ton billet d’avion,

Et tu es à court d’argent.
De retour dans ton pays,

Tout semble avoir changé.

Plus personne ne vient te voir le soir

Ni ne t’appelle par ton nouveau nom.
Tu entends des murmures silencieux

Les vieux amis se comportent bizarrement

Personne n’a plus envie de te connaitre désormais

Les gens disent que tu as changé.
Des vacances au Paradis

La vie avant la chute

Où on ne voit rien, on n’entend rien, on ne dit pas de mal

On ne sent aucune culpabilité.
Des vacances au Paradis

Paradis et lumière

Les cieux te perdent dans ce monde

Qui te laisse seul

Et tu dis adieu à ta maison.

(Elle dit qu’elle est seule).

THE RAKES PROGRESS 

Le progrès des râteaux

 

Que fais-tu quand tes racines se sont désagrégées

Et que la terre sur laquelle tu as grandi, petit,

N’est plus que saleté dans une ville crasseuse ?
Quand tu listes toutes les qualités que tu méprises

Et que tu réalises que c’est toi que tu décris ?
Et que briser quelqu’un

Est ta seule source de fierté ?

100 NIGHTS – 100 nuits

 

Cent nuits d’amusement et de jeux

Un millier de verres vides.

Je sens que ça change

Et chaque jour qui passe.

Je reste le même.

Ils m’invitent à leurs rassemblements

Dans les endroits les plus chics de la ville

Ils semblent attirer par mon indifférence

L’ironie me met KO.
Je les aime comme si je les aimais

Et ils me rendent la pareille quand ils me disent « A l’aide  ! »

Mais parfois je lève les yeux vers ces miroirs

Et je ne peux pas m’y voir.
On dit que certains sont nés pour brûler

Et que d’autres sont nés pour donner.

On dit que les gens vivent et apprennent

Mais certains ne font que vivre et vivre.
Tu ne sais pas que je suis venu ici

Mais si tu le savais, tu saurais pourquoi

Alors on ferme les yeux.
Tu ne m’as pas remarqué

Quand je t’ai croisée dans les escaliers

Comment pourrais-tu deviner,

En me regardant,

Combien je partage tes goûts,

Que je connais bien les endroits où tu vas,

Ainsi que les vêtements que tu portes ?

Je les vois quand tu n’es pas là.
Tu dis que tu peux gagner, gagner, gagner

Quand tu connais les règles du jeu

Mais pendant que tu es en train de jouer là-bas, tu vois

Tu devrais savoir une chose :

Elle dépense ton argent

Elle dépense ton argent avec moi.