
THE MUSICAL BOX – La boîte à musique
Note tirée du site Land Of Genesis > Genesis > Discographie > Albums > Nursery Cryme
Tandis que le jeune Henry Hamilton-Smythe jouait au croquet avec Cynthia Jane De Blaise-William, Cynthia, avec son sourire d’ange, leva son maillet et, avec grâce, décapita Henry.
Deux semaines plus tard, dans la nurserie d’Henry, elle découvrit sa précieuse boîte à musique. Elle se hâta de l’ouvrir, et, tandis que les premières notes de « Old King Cole » se firent entendre, apparut une créature avec une petite tête. Henry était de retour, mais pas pour longtemps, car, tandis qu’il se tenait debout dans la pièce, son corps se mit à vieillir rapidement, en conservant l’esprit d’un enfant. De vivaces désirs resurgirent en lui. Malheureusement, tandis qu’il essayait de convaincre Cynthia Jane d’assouvir son désir romantique, sa nurse, attirée par le bruit, entra dans la pièce. La nurse, par reflexe, jeta violemment la boîte à musique contre l’enfant à barbe, les détruisant tous deux.
Joue moi Old King Cole
Que je puisse me joindre à toi,
Tous vos cœurs semblent si éloignés de moi
Que tout ça n’a presque plus d’importance à présent.
La nurse te mentira
Au sujet d’un royaume par-delà les cieux.
Mais je suis perdu dans ce demi-monde,
Tout ça n’a presque plus d’importance à présent.
Joue-moi ma chanson.
Que tout recommence,
Joue-moi ma chanson.
Que tout recommence.
Un petit peu encore,
Encore un tout petit peu de temps
Assez de temps pour achever ma vie.
Joue-moi ma chanson.
Que tout recommence,
Joue-moi ma chanson.
Que tout recommence.
Le Vieux Roi Cole était une vieille âme joyeuse,
Et une vieille âme joyeuse, il l’était lui aussi.
Il se réclamait de sa flûte,
Il se réclamait de son bol tibétain,
Et il se réclamait de ses trois violons.
La pendule, tic-tac,
Sur le manteau de la cheminée,
Et j’ai envie,
Et je ressens,
Et je connais,
Et je touche,
Ta chaleur ….
C’est une Lady, elle a le temps,
Brosse tes cheveux en arrière, et laisse-moi voir ton visage.
C’est une Lady, elle est mienne,
Brosse tes cheveux en arrière, et laisse-moi voir ta chair.
J’attends ici depuis longtemps
Et tout ce temps qui m’est révolu.
Cela n’a plus beaucoup d’importance désormais.
Tu es là, avec ton expression figée,
Tu jettes le doute sur tout ce que j’ai à dire.
Pourquoi tu ne me touches pas, ne me touche pas,
Pourquoi tu ne me touches pas, ne me touche pas,
Touche- moi …
FOR ABSENT FRIENDS
Pour les amis absents
Le dimanche à six heures, quand ils ferment les portes,
Un couple de veufs est toujours assis là.
Je me demande s’ils sont en retard pour la messe,
Et il fait froid, alors ils boutonnent leurs manteaux,
Traversent la pelouse, ils sont toujours les derniers.
En passant devant les balançoires cadenassées,
Et le manège qui tourne toujours,
Ils voient une petite fille plus loin,
Qui rentre chez elle avec une poussette.
Dans l’église,
Le prêtre les accueille avec un hochement de tête courtois.
Il est proche de Dieu.
Il se souvient des jours où ils étaient quatre au lieu de deux.
Les années sont si vite passées (quatre au lieu de deux).
Les têtes se penchent pour prier
Les amis disparus.
Ils laissent deux cents dans l’assiette,
Longent la nef précipitamment puis franchissent le portail
Et attendent de monter dans le bus
Qui passe dans la rue.
THE RETURN OF THE GIANT HOGWEED
Le retour de la Berce du Caucase
Elle se tortillent et elles s’étalent,
Rien ne peut les arrêter,
Autour de chaque rivière et canal, leur pouvoir s’accroît,
Eradiquez-les !
Nous devons les détruire,
Elles infiltrent chaque ville de leur odeur d’avertissement épaisse et noire.
Elles sont invincibles,
Elles semblent immunisées contre toute notre panoplie d’herbicides.
Il y a longtemps dans les montagnes russes,
Un explorateur de l’époque victorienne découvrit la Berce royale à proximité d’un marais.
Il en a cueilli et en a ramenée chez lui.
La créature botanique se mit à s’agiter, cherchant à se venger.
La bête royale n’a jamais oublié.
Il se rendit à Londres,
Et offrit la Berce du Caucase pour les Jardins Royaux de Kew.
Ne perdons pas de temps !
Elles se rapprochent,
Dépêchez-vous, on doit se protéger et se mettre à l’abri
Frappez-les de nuit !
Elles sont sans défenses,
Elles ont besoin du soleil pour photosensibiliser leur venin.
Elles demeurent invincibles,
Elles restent insensibles à toute notre panoplie d’herbicides.
Des gentilhommes ruraux à la mode cultivaient leurs propres jardins sauvages,
Et avaient, en toute innocence, fait pousser la Berce du Caucase sur leurs terres.
La créature botanique se mit à s’agiter, cherchant à se venger.
La bête royale n’a jamais oublié.
Bientôt elles s’échappèrent, en répandant leurs graines,
Se préparant à l’assaut, menaçant ainsi la race humaine.
La danse de la Berce du Caucase.
La puissante Berce est vengée.
Les corps humains connaîtront bientôt notre colère.
Tuez-les avec vos échardes !
Nous sommes les HERACLEUM MANTEGAZZIANI
Longue vie à la Berce du Caucase !
En avant !
SEVEN STONES – Les sept pierres
J’ai entendu le vieil homme raconter son histoire :
Un gitan, seul sous un orage,
Sans plus d'espoir, enlève les feuilles au pied d’un arbre,
Sept pierres gisaient sur le sol.
A travers la septième maison, on découvre un ami.
Et, de nulle part, les changements sans conséquence reprendront les rennes de ta vie.
Des marins, en danger sur la mer,
Parmi les vagues, se dessine un rocher, ils s’en approchent sans le voir.
Ils voient une mouette qui s’envole.
Le Capitaine fait dévier le bateau sans savoir pourquoi.
Et, de nulle part, les changements sans conséquence reprendront les rennes de ta vie.
Le désespoir qui fatigue le monde provoque le rire du vieil homme.
Le rire du monde l’attriste,
Croyez-le,
Ce vieil homme, qui nous guide, est une chance.
J’ai entendu le vieil homme raconter son histoire :
Toi , le fermier, qui ne sait pas à quel moment semer,
Consulte le vieil homme qui s’agrippe à son argent.
Et, en haussant les épaules, le vieil homme sourit
Prit l’argent, et laissa le fermier se débrouiller.
Et, de nulle part, les changements sans conséquence reprendront les rennes de ta vie.
Le désespoir qui fatigue le monde provoque le rire du vieil homme.
Le rire du monde l’attriste,
Croyez-le,
Ce vieil homme, qui nous guide, est une chance.
HAROLD THE BARREL – Harold La Barrique
Flash infos :
Le propriétaire d’un célèbre restaurant de Bognor a disparu tôt ce matin.
La dernière fois qu’il a été aperçu, il portait un pardessus brun souris,
Parfait pour un camouflage,
On l’a vu monter à bord d’un train.
Plusieurs témoignages :
Père de trois enfants, c’est dégoûtant !
C’est horrible !
Harold La Barrique s’est coupé les orteils et les a servis à l’heure du thé
Il ne peut pas aller loin, il ne peut pas aller bien loin.
Il a du mal à tenir sur une jambe
Il ne peut pas aller loin.
Le reporter :
Je me trouve actuellement aux abords de la place principale,
La tension monte.
Une foule de gens en colère se sont rassemblés.
Les autorités locales :
La situation est inédite.
Nous avons dû renforcer les mesures de sécurité.
Depuis le balcon de la mairie,
Le Maire s’apprête à engager des discussions.
Le Maire :
Homme de suspicion, vous n’irez pas loin, l’opinion publique britannique est de notre côté
L’opinion publique :
Vous n’irez pas loin, vous n’irez pas loin.
Vous disiez que vous ne pouviez pas lui faire confiance, son frère était pareil.
Vous n’irez pas loin.
Harold :
Si j’étais loin d’ici,
Je serai à bord d’un bateau, en mer.
Mais je suis là, sur le rebord de cette fenêtre,
Avec le monde entier sous mes pieds.
Je suis là, et vous me regardez ….
Monsieur Policier :
Nous pouvons vous aider.
L’écho de monsieur Policier :
Nous pouvons vous aider.
Monsieur Policier :
Nous sommes vos amis. Descendez, et discutons.
Harold :
C’est une blague !
Il s’apprête à sauter.
La foule criait de plus belle et notre Harold, lui, faiblissait.
En avant, en arrière, tanguant d’un côté de l’autre.
Craignant le pire,
Ils firent venir sa mère sur place.
Près de la fenêtre, à ses côtés,
Sa mère lui adressa une ultime requête.
Madame la Barrique, 67 ans :
Descends, si ton père était encore en vie, il serait dévasté.
Tu ne peux pas sauter, c’est impossible.
Ta chemise est toute sale, un journaliste de la BBC est là
Tu ne peux pas sauter.
Monsieur Policier :
Nous pouvons vous aider
L’écho de monsieur Policier :
Nous pouvons vous aider.
Monsieur Policier :
Nous sommes vos amis. Descendez et venez nous parler, Harry.
Harold :
C’est une blague !
Il s’apprête à sauter.
HARLEQUIN – Harlequin
La nuit est tombée, une brume a fait dissoudre les arbres
Et, dans la lumière brisée, les couleurs s’envolent, elles se fanent,
Pâles et froides. Des silhouettes envahissent la clairière.
Le gris est la toile qu’elles tissent, sans cesse, encore et encore.
L’été s’attarde encore à travers la flamme,
Et pourtant leurs images bientôt se fracassent.
Tout est toujours pareil.
Mais voilà qu’apparaissent, dans les ombres de l’aube,
Bien que ta vue soit faible,
Tous les morceaux dans le ciel.
Autrefois, on moissonnait sur cette terre.
Issu de la récolte du ciel turquoise, harlequin, harlequin,
En farandole, trois enfants envahissent la clairière,
C’était le leur, ce rire dans les effluves du vent, et entre deux souffles.
Ferme ta porte, l’image de nouveau disparaît
Aux flammes du feu de cheminée.
Tout est toujours pareil,
Mais voilà qu’apparaissent, dans les ombres de l’aube,
Bien que ta vue soit faible,
Tous les morceaux dans le ciel.
Tout, tout n’est pas perdu,
La lumière surgit dans les ombres du matin,
Quand tes yeux pourront voir,
Trie les morceaux, et remets-les en place, remets-les en place.
THE FOUNTAIN OF SALMACIS
La fontaine de Salmacis
Note tirée du site : Land Of Genesis > Genesis > Discographie > Albums > Nursery Cryme
Hermaphrodite : fleur qui possède les deux organes, masculins et féminins ; individu ou animal des deux sexes.
L’enfant Hermaphrodite était le fils d’Hermès et d’Aphrodite, fruit d’une liaison secrète. C’est pour cette raison qu’il fut confié aux nymphes du très éloigné Mont Ida, ce qui lui a permis de grandir comme une créature sauvage des bois. Après sa rencontre avec la naïade Salmacis, il jeta un sort à la surface de l’eau. Selon la légende, toutes les personnes qui s’y sont baignées sont devenues hermaphrodites.
Dans une dense et sombre pinède de très hauts arbres,
Le Mont Ida s’érige telle une île.
Dans une grotte cachée, les nymphes retenaient un enfant,
Hermaphrodite, fils de dieux, apeuré par leur amour.
Tandis que l’aube grignotait peu à peu le ciel,
Le chasseur aperçut une biche.
Dans un désir de conquête,
Il se retrouva au milieu d’une clairière qu’il n’avait jamais remarquée auparavant.
Hermaphrodite :
Où êtes-vous, père ?
Donnez-moi votre sagesse, à moi, votre fils ».
Le narrateur :
Ainsi, incapable d’aller plus loin
Egaré, le garçon fut guidé par le soleil.
Alors que ses forces commençaient à lui manquer,
Il vit un lac qui miroitait.
Une ombre, dans les profondeurs vertes et sombres,
Dérangeait l’étrange tranquillité.
Salmacis:
Les eaux sont perturbées,
Une créature y a été attirée.
Le narrateur :
Les eaux sont perturbées,
La reine naïade Salmacis y a été attirée
Alors qu’il accourait pour étancher sa soif,
La source d’une fontaine apparut devant lui.
Et, tandis que son souffle chaud se tamisait à travers la douce brume,
Une voix liquide l’appela :
« Fils de dieux, bois à ma source ».
L’eau avait un goût étrangement doux.
Derrière lui, la voix réitéra son appel.
Il se retourna et la vit, dans un manteau de brume
Il la regarda, ses yeux étaient remplis de l’obscurité du lac.
Salmacis :
Nous devrions n’être qu’un
Nous devrions être réunis en un seul être.
Le narrateur :
Elle voulait qu’ils ne forment plus qu’un.
Et pourtant, lui n’avait aucune envie de n’être qu’un.
Hermaphrodite :
Hors de moi, femme au sang froid,
Votre soif n’est pas la mienne.
Salmacis :
Rien ne pourra nous séparer,
Ecoutez-moi O Dieux !
Un calme céleste descendit du ciel,
Et leurs deux corps tout entiers, en une étrange fusion,
Furent pour toujours réunis en un seul.
La créature se mit à ramper dans le lac.
Une voix étouffée se fit entendre :
Et je prie, oui, je prie pour que tous ceux qui touchent cette source
Puisse partager mon destin.
Salmacis:
Nous ne sommes plus qu’un,
Nous ne sommes plus qu’un.
Le narrateur :
Les deux à présent ne font plus qu’un,
Le demi-dieu et la nymphe ne font désormais plus qu’un.
Les deux avaient donné tout ce qu’ils avaient.
Un rêve d’amour avait enfin été accompli,
Il repose dans le lac à jamais.