
THE RHYTHM OF THE HEAT
Le rythme de la chaleur
En regardant par la fenêtre,
Je vois clairement la poussière rouge.
Là-haut, sur le rocher rouge,
Se dessine l’ombre de la lance.
La terre ici est robuste,
Robuste sous mes pieds,
Elle se nourrit du sang
Elle se nourrit de la chaleur.
J’ai le rythme sous mes pieds,
Le rythme de la chaleur.
J’ai le rythme autour de moi.
Le rythme a le contrôle.
Le rythme est en moi
Le rythme possède mon âme,
Le rythme de la chaleur,
Le rythme de la chaleur,
Le rythme de la chaleur,
Le rythme de la chaleur,
Le rythme de la chaleur,
Le rythme de la chaleur,
Le rythme de la chaleur
Par cette terre plate,
Entraînés vers des lieux plus vallonnés,
Entraînés vers le cercle
Qui danse autour du feu,
Nous crachons dans nos mains
Et respirons à travers nos paumes de mains,
Et on les lève très haut,
Ouvertes vers le ciel
(Par cette terre plate)
(Entraînés vers des lieux plus vallonnés)
(Entraînés vers le cercle)
(Qui danse autour du feu)
(Nous crachons dans nos mains)
(Et respirons à travers nos paumes de mains)
(Et on les lève très haut)
(Ouvertes vers le ciel)
Timide, hésitant,
On m’asperge de poussière
Mais les esprits entrent en moi
Et je me laisse aller, j’ai confiance.
Je piétine la radio
Plus de voix extérieures,
J’écrase la montre
Je ne peux pas mettre cette journée en charpie
J’écrase la caméra
Je ne peux pas me dérober aux esprits
J’ai le rythme autour de moi.
Le rythme a le contrôle.
Le rythme est en moi
Le rythme possède mon âme.
SAN JACINTO
Un nuage épais de vapeur qui monte
Et qui fait siffler la pierre qui produit la chaleur de la suerie
Aux alentours, erre un bison.
La sauge en bouquet, frottée sur la peau.
Dehors, l’air est froid.
Immobile, dans l’attente du soleil,
Peintes en rouge, les plumes d’un aigle.
L’appel du coyote, c’est le signal.
Quelque chose est entré, je le sens dans ma bouche
Et dans mon cœur
Ça ressemble à une mort, lente.
Comme quand la vie nous quitte.
(Hyena wakan tanka)
(Hyena wakan tanka)
(Hyena wakan tanka)
(Hyena wakan tanka)
(Hyena wakan tanka)
(Hyena wakan tanka)
L’apothicaire m’amène en ville
Sur les terres indiennes, assez loin, au sud.
Un territoire morcelé, chaque maison, une mare.
Les gosses portent des brassards de nage.
Ils boivent pour se rafraîchir.
On suit le lit de la rivière asséchée
On regarde le peloton de Scouts qui nous saluent
On passe devant l’installation disco de Geronimo.
Assis dans le restaurant Le Bison, des hommes blancs rêvent.
Je vois une crécelle dans le sac à dos du vieil homme.
Je lève les yeux vers le sommet de la montagne, on continue à grimper
Au loin, la neige du désert,
Le souffle blanc du vent.
Je garde la ligne
La ligne de la force qui me pousse vers la peur.
San Jacinto
Je garde la ligne
San Jacinto
Le poison mord et l’obscurité me dérobe la vue.
Je garde la ligne
Et les larmes roulent sur mes joues gonflées.
Je crois que je sombre, je m’affaiblis
Mais le garde la ligne !
Je garde la ligne !
San Jacinto
Un aigle jaune surgit du soleil
Du soleil.
On marchera sur cette terre
On respirera l’air
On boira l’eau du ruisseau
On vivra, gardons la ligne !
Gardons la ligne, gardons la ligne !
Gardons la ligne, gardons-la !
On va vivre, gardons la ligne,
Ne raccrochons-pas !
I HAVE THE TOUCH
J’ai le contact
J’aime bien l’heure de pointe, car j’aime bien la précipitation
Les gens qui vous bousculent, j’aime beaucoup ça.
Cette masse en mouvement, j’ignore où elle va
Mais je bouge avec ce mouvement et je garde le contact.
J’attends l’étincelle, je cherche le coup d’éclat
Une collision hasardeuse et je m’allume dans le noir.
Tu es là devant moi, toute cette fourrure et cette chevelure
Oh, vais-je oser ? J’ai le contact.
Je serre ces mains, je serre ces mains
Elles me donnent à comprendre
Je serre ces mains, je serre ces mains
Je serre ces mains, je serre ces mains.
C’est une occasion de se socialiser, du genre « Bonjour, enchanté ».
Tous ces préliminaires, je n’ai jamais manqué ma réplique
Alors avant une question, avant un doute
Je tends ma main et j’ai le contact.
Je veux un contact, Je
Veux un contact, je
Veux un contact avec toi.
Je serre ces mains, je serre ces mains
Elles me donnent à comprendre
Je serre ces mains, je serre ces mains
Je serre ces mains, je serre ces mains.
Je me tire le menton, je me caresse les cheveux, je me gratte le nez, je m’enlace les genoux
J’essaie de boire, mais ni la nourriture, ni la cigarette ne vont me détendre.
Je fais tapoter mes doigts, je croise les bras, je respire profondément, je croise les jambes
Je hausse les épaules, je m’étire le dos, mais rien ne semble convenir.
J’ai besoin d’un contact
J’ai besoin d’un contact
Rien ne semble convenir, j’ai besoin d’un contact.
J’ai besoin de contact
Oui, j’en ai besoin.
Tact-tact-tact-contact
Tact-tact-tact-contact
Tact-taca-tact-contact
THE FAMILY AND THE FISHING NET
La famille et le filet de pêche
Etouffée par les miroirs, salie par les rêves,
Son ventre de miel tire sur les coutures
Les courbes sont robustes sur le fermoir
Des zéros pâles teintent la peau du tigre
Humide comme l’herbe, mûre et lourde est la nuit.
L’éponge est pleine, hors de la vue de tous
Et partout, des conversations.
Du glaçage sur le pâté chaud à la viande
La lumière rampe à travers ses tunnels secrets,
Aspirée dans les espaces ouverts,
Elle crépite soudain
En faisant évacuer le sang des visages repus.
Le désir qui s’exprime dans de subtils murmures,
Qui montre les muscles de déni,
De haut en bas, sa cage immaculée
Ainsi va la musique, ainsi va l’épreuve,
Les vœux de sacrifice (Vœux de sacrifice)
Les poulets sans tête (les poulets sans tête)
Les farandoles (les farandoles), et puis eux, les bénis,
L’homme et la femme, seulement vêtus
De leurs troncs greffés dans cette chaleur, possédés
Même les peaux fines picotent.
Ils se mêlent à la mère sans abri
Qui adore vivre le jour présent mais en vit un autre,
Celui qui fut sien auparavant.
Le père inquiet, amant perdu depuis longtemps
Balaie les cendres avec son balai,
Il répète des blagues pour les faire voler et planer
Par-dessus les mariés,
Et la conversation se poursuit.
Les souvenirs s’écrasent en d’infatigables vagues
Les sauveteurs que l’hiver sauve.
Les souvenirs s’écrasent en d’infatigables vagues
Les sauveteurs que l’hiver sauve.
Le silence suit la guillotine
Toutes les portes sont fermées
Des mains nerveuses agrippent le couteau
Dans l’obscurité, et le gâteau est coupé,
On le coupe et on le fait passer (fait passer)
On distribue les parts (les parts)
Le corps (le corps et la chair)
La famille et le filet de pêche
La famille et le filet de pêche
Un autre, un autre, pris dans les mailles
Un autre,
Le corps et la chair,
Et la chair.
WALLFLOWER – Faire tapisserie
Par groupes de six, d’un mur à l’autre
Volets clos, pas de lumière.
De l’humidité au sol, de l’humidité dans les lits
Ils font tout pour te rendre cinglé, pour te rendre fou.
Pour ton repas, ils te donnent des restes, ils te nourrissent de mensonges
Pour amoindrir tes défenses, sans compromis.
Tu es impuissant, et la journée peut être longue,
Pas de répit pour ton esprit, et ton corps n’est pas assez fort.
Tiens bon, tiens bon
Tiens bon, tiens bon
Tiens bon, tiens bon
On te met dans une boîte pour que tu ne souffres pas
Que ton esprit reste intact, que tu ne te décourages pas.
Tiens bon, ta vie, tu l’as misée sur un tapis
Et, seul, tu affrontes la nuit.
Tandis que ces bâtisseurs de cages
Qui dorment avec des balles, des barres et des pierres,
Ne voient pas la route vers la liberté
Que tu as façonnée avec de la chair et des os.
La lumière te brûle les yeux
Quand ils t’amènent dans la salle de discussion, c’est sans surprise
Ils te bombardent de questions, avec leur blouse d’un blanc immaculé
Leurs yeux sont aussi francs que leur Serment d’Hippocrate
Ils te disent comment te comporter, te comporter comme leur invité
Tu veux leur résister, tu fais de ton mieux
Ils te poussent dans tes derniers retranchements
Et tu n’as aucun moyen de te défendre.
Tiens bon, tiens bon
Tiens bon, tiens bon
Tiens bon, tiens bon
On te met dans une boîte pour que tu ne souffres pas
Que ton esprit reste intact, que tu ne te décourages pas.
Tiens bon, ta vie, tu l’as misée sur un tapis
Et, seul, tu affrontes la nuit.
Tandis que ces bâtisseurs de cages
Qui dorment avec des balles, des barres et des pierres,
Ne voient pas la route vers la liberté
Que tu façonnée avec de la chair et des os.
Tu as beau disparaître,
Ici on ne t’oublie pas.
Et je ne cesserai de te dire
Que je ferai ce que je peux.
Tu as beau disparaître,
Ici on ne t’oublie pas.
Et je ne cesserai de te dire
Que je ferai ce que je peux.
Et je ferai ce que je peux,
Je ferai ce que je peux.
SHOCK THE MONKEY
Un coup au singe
Protège-moi, quand je cours
Protège-moi, dans le feu
Quelque chose m’a projeté hors des arbres
Et je me retrouve à genoux
Protège-moi, chérie, je t’en prie.
Un singe, un singe, un singe.
Sais-tu que tu vas faire mal au singe ?
Tu déroutes le renard,
Tu dénonces le rat,
Tu peux singer le singe
Je le sais tout ça.
Mais une chose est sûre,
C’est que je ne supporte plus tout ça,
Chérie, arrête de taquiner le singe !
Le singe, le singe, le singe
Sais-tu que tu vas faire mal au singe ?
Tu fais souffrir le singe.
Ce singe.
Les roues continuent de tourner
Le singe
Quelque chose brûle
Le singe
Je n’aime pas ça mais c’est surement comme ça que j’apprends.
Choc, choc, choc !
Tu regardes ce singe souffrir
Le singe
Choc, choc, choc !
Protège-moi, quand je dors
Protège-moi, quand je respire
Tu jettes tes perles devant le porc
Tu rends le singe aveugle
Protège-moi, chérie, je t’en prie.
Le singe.
Le singe, le singe, le singe
Sais-tu que tu vas faire mal au singe ?
Hey-ey-ey
Le singe,
L’enjeu est trop important.
Oh, le singe
Le sol tremble sous mes pieds.
Le singe.
Et les nouvelles sont en train de tomber.
Choc, choc, choc !
Regarde ce singe qui souffre
Le singe
Choc, choc, choc !
Choc, choc, choc !
Tu regardes ce singe souffrir
Le singe
Choc, choc, choc !
Le singe a mal, le singe a mal, le singe a mal !
Un coup sur le singe !
(Ramène le singe à la vie)
(Ramène le singe à la vie) …
LAY YOUR HANDS ON ME
Pose tes mains sur moi
Je suis assis près du barbecue,
Il y a des fleurs en plastique sur le rebord de la fenêtre.
Plus de miracles, ni de bouts de pains ni de poissons,
Je suis trop occupé à laver la vaisselle.
Le niveau de réaction est trop élevé,
Je peux me passer de stimuli
Je vis au-dessus de mes moyens
Je vois les phares clignotants sur l’océan gelé
La charge statique de l’émotion froide.
Surveillée par les yeux lointains
Surveillée par les espions silencieux et cachés.
Pourtant la chaleur m’envahit
Et je ressens que tu me connais bien
Pas de chance, pas d’occasions en or
Plus de circonstances atténuantes,
Rien que le sens commun.
Jamais d’accidents.
Je suis volontaire, pose tes mains sur moi
Je suis prêt, pose tes mains sur moi
J’y crois, pose tes mains sur moi, sur moi.
S’activant dans les jardins, des roses sans épines
Des hommes obèses jouent avec leurs tuyaux d’arrosage
Leur rire, près de la piscine, a un mordant cynique.
La saucisse est piquée par le cocktail satellite.
Je m’éloigne de la lumière et du bruit
Je descends les escaliers qui mènent au sous-sol.
Et pourtant la chaleur m’envahit
Et je ressens que tu me connais bien
Ce n’est que la routine,
Il ne se passe jamais rien par ici.
Je suis volontaire, pose tes mains sur moi
Je suis prêt, pose tes mains sur moi
J’y crois, pose tes mains sur moi, sur moi.
Pose tes mains sur moi,
Pose tes mains sur moi,
Pose tes mains sur moi, sur moi.
KISS OF LIFE – Le baiser de la vie
Je me vois une grosse femme
Une grosse femme, je regarde comment tu danses.
Je me vois une grosse femme,
Une grosse femme en transe,
En transe.
Elle danse sur la table,
Toute recouverte du festin de Pâques
Elle danse pour les pêcheurs
Du plus puissant jusqu’au plus petit.
Elle danse pour la libération lente
D’abord le garçon, puis la bête,
Puis la bête.
Elle brûle, brûle du baiser de la vie
Elle brûle, brûle du baiser de la vie.
Je me vois, une grosse femme
Une grosse femme si pleine de vie.
Je me vois, une grosse femme,
Une grosse femme qui va devenir ma femme.
Ma femme.
En scrutant tous les différents regards,
Ils changent ton visage,
Ils entrent en toi.
Je regarde les esprits rire et pleurer
Je les regarde trouver un endroit où se cacher
Je regarde les esprits qui parle en langues
Je regarde les esprits t’emmener en balade,
En balade.
Au bord de l’océan, git un corps sur le sable
La grosse femme est assise à ses côtés
Elle tient sa tête entre ses mains
Sa peau dégage de la chaleur
Et de son souffle, sort du feu.
Elle souffle fort.
Son souffle est profond
Dans la bouche de la mort.
Elle brûle, elle brûle avec le baiser de la vie
Elle brûle, elle brûle avec le baiser de la vie
Elle brûle, elle brûle avec le baiser de la vie
En transe, abandonnée,
En transe, abandonnée,
En transe, abandonnée,
En transe, abandonnée,
En transe, abandonnée ….