MAYBE YOU ARE – Tu l'es peut-être

 

Ils se sont rencontrés quand il était à l’hôpital

Dans la chambre, il murmurait : « je n’ai pas de cœur ».

Elle lui a répondu : « je te redonnerai le sourire »,

Et, avec de jolis mots posés sur une cuillère,

Elle a fabriqué un avion.

Il lui dit : « jamais plus je ne retrouverai la vue …

Mes yeux sont comme tournés vers l’intérieur,

Et s’enfoncent très profonds dans ma gorge ».

Elle lui répond : « ne t’inquiète pas chéri,

Je fouillerai dans ta marmelade,

J’irai fouiller aussi dans la mienne »

Puis, elle le laissa ainsi.

Elle lui disait : « comment le sais-tu ? peut-être que tu l’es ».

Elle lui écorchait la peau, chaque jour il pleurait

Et, dans ces larmes, il mentait pour trouver la paix. 

Tous ses mots la brisait, mais elle était faite de mercure,

Et parvenait toujours à recoller les pièces une à une.

Et c’est devenu pour eux un jeu, sous les couvertures.

Au lit, elle faisait semblant d’être petite et lui, d’être grand.

Elle devint si petite, qu’il pouvait tout soulever, elle, son corps et son cœur.

Il la maintenait debout, nue, elle n’était plus que son image.

Et elle lui disait : « comment le sais-tu ? peut-être que tu l’es.

WEAK - Faible

 

Parle, parle-moi

Dis-moi que je suis faible

Dis-moi que ces promesses,

Ce n’est pas à moi de les tenir.

Dis-moi que je suis affreux

Mais dis-moi que tu m’aimes

Dis-moi que tu ne peux pas affronter ce monde sans moi.  

Oh, je, je ne suis qu’un arbre,

Mes racines sont avec elles

Et mes feuilles sont avec toi.

Guéris-moi, guéris-moi chérie

Prends le temps qu’il te faudra.

Je n’ai jamais cru que je dirais ça mais

Je lâche prise.

Je ne veux plus voir

Ton visage ici

Mais cela ne veut pas dire que je ferme la porte.

Oh, je, je ne suis qu’un arbre,

Mes feuilles sont avec elles

Et mes racines sont avec toi.

Je sais que ces mots te déchirent.

Je te l’ai pourtant dit, depuis le début,

C’est ainsi que notre petite chanson

Va se jouer.

RUBBERBAND GIRL – La fille à l’élastique

 

Elle a des talents cachés

Elle a de l’amour à me révéler

Au sol, elle a des ombres qui attendent.

Je ne comprends toujours pas

Elle a un élastique magique

Qui me fait toujours revenir vers sa main

Libre, je ne le suis pas vraiment.

Tous mes doigts ont besoin de goûter

Ce serait-ce que la peau autour de ton poignet

Une guerre est peinte sur ce joli visage,

Mais je suis prêt.

Oh oh, oh oh oh oh, oh oh, oh oh oh.
Oh oh, oh oh oh oh, oh oh, oh oh oh.

Elle pense pouvoir me caractériser

Avec un seul mot, comme pour me perfectionner

Moi, je suis vraiment, vraiment, vraiment, ok avec ça.
Je peux être son rire du soir

Je peux être son lendemain

Je peux être ce que je suis, mais en plus rude

Si c’est ce dont elle a envie.

J’ai des atouts qu’elle ne connaît pas,

J’ai de la chlorophylle sur mes feuilles,

Je laisse sortir l’oxygène qu’elle respire,

Mais elle ne le sait pas.

Oh oh, oh oh oh oh, oh oh, oh oh oh.
Oh oh, oh oh oh oh, oh oh, oh oh oh.

DEVIL’S DANCE – La danse du démon

 

Allongée sur la route

Dans l’attente d’être écrasée,

C’est ainsi que tu attisais

Mon envie de te toucher.

Danse petit démon, danse.

En t’agrippant à ma chair

Comme pendue à une corde,

C’est ainsi que nous nous donnions

De l’espoir mutuellement.

Danse petit démon, danse.

 

THE DEVIL AND ME – Le diable et moi

 

Tous mes os craquent

Et mes yeux fuient.

Mais tous ces doigts s’expriment

A travers les cordes.
Ils paniquent

Et tout le monde perd son temps.
Je le redirai encore …
Oh, le diable et moi

Nous jouons à des jeux

Auxquelx on ne devrait pas

En embrassant tout la surface de mon arbre

J’avais un anneau jaune

Autour de l’iris de mes yeux

Mais je ne l’ai plus aujourd’hui

Et tout ce qui me reste,

C’est la couleur bleue.

Le bleu, le bleu, le bleu.


HANGWOMAN 

La femme qui me pend par le cou

 

Elle dort dans mon lit

Cette femme qui me pend par le cou,

Cette femme qui me pend par le  cou.

J’ai une femme qui me pend par le cou,

Et qui tourne autour de mon lit.

Seigneur, je ne sais pas mais, je crois qu’elle veut ma mort. 

Cette femme qui me pend par le cou,

Cette femme qui me pend par le  cou.

Me fait porter mes plus beaux habits

Oui, cette femme qui me pend par le cou,

Me fait porter mes plus beaux habits

Mais est-ce pour un mariage, ou pour un enterrement ?

Elle seule le sait.

Est-ce pour un mariage, ou pour un enterrement ?
Dieu seul le sait.

On ne peut pas arrêter une mouche qui vole,

On ne peut pas arrêter des flots de couler,

On ne peut pas arrêter un homme qui ment

Tu ne peux pas empêcher cette fille d’attacher.

Cette femme qui me pend par le cou,

Cette femme qui me pend par le  cou.

Elle attache ce nœud autour de mon cou.

Cette femme qui me pend par le cou,

Elle attache ce nœud autour de mon cou.

Cette femme qui me pend par le cou,

Elle attache ce nœud, pour que notre amour jamais ne soit défait. 

RECKONING SONG 

La chanson du règlement de comptes

 

Je n'ai plus de larmes, mon cœur est sec.

Je ne ris pas, et je ne pleure pas.

Je ne pense pas à toi tout le temps,

Mais quand ça m’arrive, je me demande pourquoi.

Tu dois sortir de chez moi

Et partir, comme tu l’as déjà fait.

Je sais que je te disais que j’étais sûr de moi,

Mais les hommes riches ne peuvent pas s’imaginer devenir pauvres.

Un jour, bébé, nous serons vieux

Oh, chéri, nous serons vieux

Et on pensera à toutes les histoires qu’on a pu raconter.

Un bout de moi et un bout de toi

Ont repris leurs habitudes.

Ils ne pensent plus vraiment à tout ça

Tout comme je ne peux plus croire que tu es sincère. 

Et puis, ils referont surface – la faute,

La culpabilité, la douleur, le mal, la honte

Les pères fondateurs de notre avion

Qui restent coincés dans les lourds nuages de pluie.

Un jour, bébé, nous serons vieux

Oh, chéri, nous serons vieux

Et on pensera à toutes les histoires qu’on a pu raconter.

OVER YOU BLUES – J’ai le blues de toi

 

Ma chérie, ce n’est qu’un petit pantin

Mais elle agit comme une chipie qui a bien grandi.

Ma chérie, elle ne connaît pas un seul tour de cartes,

Mais elle agit comme une sorcière qui a bien grandi.

Ma chérie, j’en ai vraiment assez de toi

Tu me fais chanter « j’ai le blues de toi ».

 

EMPTY HANDED SATURDAY BLUES

Le blues du samedi aux mains vides

 

Chérie, j’ai des infos

Tu ne vas pas aimer.

Chérie, je suis parti et je t’ai pris pour muse

Crois-moi, ça ne m’a pas été difficile.

A présent, tu es sur le qui-vive,

A présent, je t’ai fait prendre le train

A présent, je n’ai plus rien dans ma main

A présent, tu es partie à cause de moi.

Chérie, tu m’as mis sous pression

Chérie, tu m’as fait, Dieu seul le sait,

Disparaître sans raison.

A présent, tu es sur le qui-vive,

A présent, je t’ai fait prendre le train

A présent, je n’ai plus rien dans ma main

A présent, tu es partie à cause de moi.

LITTLE MORE TIME – Un peu plus de temps

 

Il l’a rencontré sur la route

Son bagage était lourd, très lourd.

Elle lui a dit : « Oh, mon Dieu, comme tu es beau ! »

Mais à présent, c’est dur d’avoir l’impulsion

Quand tu es une aiguille et elle, l’édredon.

Tu sais, le romantisme, il est loin !

Pour lui, elle n’était qu’un mouton de plus

Parmi un gros tas d’animaux blancs

Qui faisaient du coton sur lequel il pouvait dormir.  

Pourquoi devons-nous mourir ?

Donne-moi encore un peu de temps,

Je vais tout arranger.

Tout ce qu’il a laissé en lui, c’était sa peine.

Elle était un doux champ de sucre de canne.

Il était un ouragan en marche

Imaginez-ça.

Il gratte ses ongles dans la saleté

Toute la douleur, sans réussir pourtant à la chasser.

Elle s’accroche comme la sueur, sous sa chemise,

Vous savez ce que c’est.

On ne peut pas apprendre à un nouveau chien des tours déjà usés

On peut casser, mais pas réparer.

On ne peut pas, car, car ça vous colle vraiment à la peau.

Pourquoi devons-nous mourir ?

Donne-moi encore un peu de temps,

Je vais tout arranger. 

(On va encore monter d’un cran)

Un peu plus de temps, un peu plus de temps

Un peu plus de temps, un peu plus de temps

Un peu plus de temps, un peu plus de temps

Un peu plus de temps, un peu plus de temps

Il me faut un peu de temps pour revenir vers toi.

Du temps, pour revenir vers toi

HER LIES – Ses mensonges

 

Elle m’a dit : « chéri, mets-toi à genoux »

Je lui ai répondu : « chérie, si tu insistes ».

Elle m’a alors déclaré : « pourquoi persistes-tu à voir des choses

Qui, tu le sais, n’existent pas ? »

Je lui ai répondu : « bébé, je t’aime, alors que puis-je y faire ?

Je t’aimerai sûrement jusqu’à la fin de ma vie ».

Elle m’a répondu : « eh bien, mon trésor joli, si c’est vrai,

Donne-moi ces deux jolis yeux ».
Je lui ai répondu : « chérie, tu peux les prendre,

Tu peux prendre mes yeux ».

Voyez-vous, je me disais que si elle les prenait,

Je ne verrai plus ses mensonges,

Mais, ma chérie, ses mensonges, j’en ai la saveur au bout de ma langue.

Elle m’a dit : « chérie, entre dans ce sac ».

Et moi : « chéri, je ne sais pas ce que tu veux faire ».

Elle m’a répondu : « tout ce que je veux,

C’est t’emmener partout avec moi ».

Je lui ai répondu : « d’accord, emmène-moi partout,

Le jour, la nuit ».

Elle m’a alors déclaré : « oh, mon pauvre chéri, ne plaisante pas avec moi,

Tu sais que je n’ai pas le temps pour tout ça ».

Et moi je lui répétai qu’elle pouvait m’emmener, j’ai mis les pieds dans le plat.

Voyez-vous, je me disais que si elle m’emmenait, sa peau, je pourrais la goûter,

Mais, ma chérie, tout ce que je goûte, ce sont ses mensonges.

Mais, ma chérie, tout ce que je goûte, ce sont ses mensonges.

Mais, ma chérie, tout ce que je goûte, ce sont ses mensonges.

Je lui ai répondu : « chérie, tu peux les prendre,

Tu peux prendre mes yeux ».

Voyez-vous, je me disais que si elle les prenait,

Je ne verrai plus ses mensonges,

Mais, ma chérie, ses mensonges, j’en ai la saveur au bout de ma langue.

Oh, ma chérie …
La saveur de ses mensonges, je l’ai sur le bout de ma langue.

 

SWEAT AND TEARS – Sueurs et larmes

 

Recolle-moi, je suis par terre en morceaux.

Mes petites pièces de céramique saignent comme le rivage

Ma tête dit « non » et mon corps dit « laisse-toi aller »

Mon cœur dit « je ne sais pas », alors laisse-toi flotter

Et on me laisse ici, debout, vêtu de mon meilleur sourire

Et toi, tu ne dis pas un mot, et, au contraire, on ne bouge pas. 
Tu sais ce qui va se passer après,

Deux parures de peau et beaucoup de sueur et de larmes.

Soudain, ta main fatiguée se pose sur mon genou

Et je ressens ta chaleur.

Je ne plus attendre d’accrocher mes pieds nus à ta lèvre inférieure

D’accrocher mes espoirs perdus à ton amour.

Tu sais ce qui va se passer après,

Deux parures de peau et beaucoup de sueur et de larmes.

C’est marrant quand tu – tu n’es plus seul

C’est marrant quand – quelqu’un titille ton cœur

Nous sommes deux coquilles vides, entrelacées dans l’obscurité

Nous sommes deux coquilles vides, qui emprisonnent l’autre dans l’obscurité.

GROWING TALL – Je grandis

 

Ces trois derniers mois, j’ai grandi, plus que tu ne le crois

Et je ne laisserai pas tes pensées usées

Me faire rentrer de mon voyage en mer.  

Je ne te laisserai pas chasser ce singe de son arbre

Et je ne te laisserai pas passer ton rouleau sur moi.
Car je mûri,

Cet automne, je grandis.

Il fut un temps où nous étions aussi grands que ces arbres

Mais on a changé de saison et, en même temps que les feuilles, nous tombons.

A présent, tu es une vigne et, en grimpant, tu t’accroches à mes genoux

Tu es une vigne à présent et tu me supplies « je t’en prie, chéri ».

Mais je mûri,

Cet automne, je grandis.

OF SCORPIONS AND BELLS 

Des scorpions et des cloches

 

Je sais que ma prise était un peu trop serrée

Mais, d’où je viens, tu étais la seule chose de bien qui me soit arrivée

J’en suis désolé.

Mais si tu crois que ces barres d’amour que tu as forgées

Vont m'inciter à rester là, enfermé, à attendre, et à t’attendre,

Chérie tu te trompes.

Car je pars, bébé, je pars.

Maintenant, décide de ce que tu veux, d’un guide ou d’un voleur,

Quelqu’un pour te garder, ou pour t’affûter les dents,

Je ne vais pas rester pour le savoir.

Car je crois que tu es aveugle

Je crois que tu es sourde

Le toucher, c’est le seul sens qui te reste.

Et, bébé, avec ça, je te souhaite bonne chance.

Car je m’en vais, bébé, je m’en vais.

A GHOST BEFORE THE WALL –

Un fantôme devant le mur

 

Elle leur a fait de grosses lèvres épaisses, comme des oreillers sous ses joues.

Quand elle parlait, une avalanche, de derrière ses dents, sur eux jaillissait.

Soudain, le tapis, sous mes pieds, se souleva,

Alors que j’essayais de m’agripper, elle se mit à rire

Et, sous les draps, s’est glissée. 
Elle disait « Non, non, non, je dois te prouver que tu as tort »

Elle disait « Non, non, non, je dois te prouver que tu as tort »

Elle leur a fait de grands yeux en amande, qui la révélait

Et quand elle s’en servait, on pouvait voir les tornades tourner

J’ai ressenti ce trou béant, qui l’a toujours avantagé

Elle leur a donné des chaussures de bal

Qui ne l’ont jamais fait rester.

Elle disait « Non, non, non, je dois te prouver que tu as tort »

Elle disait « Non, non, non, je dois te prouver que tu as tort »

Elle disait « Non, non, non, je dois te prouver que tu as tort »

Elle disait « Non, non, non, je dois te prouver que tu as tort »

Et elle me dit soudain : « Me revoici, de retour comme un fantôme devant le mur ».